Corinne Chevarier
Comédienne depuis 1992, Corinne Chevarier a fait paraître quatre recueils de poésie aux Éditions Les herbes rouges: Les recoins inquiets du corps, Dehors l'intime, Anatomie de l'objet (finaliste au prix du Gouverneur Général en 2012 et dont un extrait s'est mérité le prix Félix-Antoine-Savard)et L'ADN des fusils. Elle fait aussi partie du comité de rédaction de la revue de poésie Exit et participe régulièrement à des lectures et des Festivals au Québec et à l'étranger.
Elle offre aussi ses services comme coach et anime des ateliers d'écriture. En ce moment, elle écrit un texte pour le théâtre, en plus d'avoir composé plusieurs chansons.

Lecture au Cinq à Souhaits du Festival international de littérature de Montréal

Festival de poésie de Trois-Rivières en compagnie du poète irlandais Brian Johnstone, du poète espagnol Pedro Enriquez et du poète québécois Jacques Rancourt.


Lecture au Cinq à Souhaits du Festival international de littérature de Montréal
En poésie, mon écriture est ciselée. On pourrait dire que je fais de la dentelle avec des objets cassés. Mes connaissances en musique me rendent sensible à la rythmique et à la musicalité des mots, tandis que ma formation en danse m'a donné une conscience très forte de mon corps, de ma chair, du mouvement. Comme comédienne, j'ai à explorer différents univers, parfois très éloignés du mien, à m'y fondre, à les intégrer pour mieux les transmettre, tout en me servant de ce que je suis. Je retrouve ces trois aspects dans mes poèmes: la sonorité et la rythmique, le corps, et les différentes positions que je prends à l'intérieur de moi pour jouer sur ma perception du sujet abordé.
Pour moi, être une artiste, c'est être un amalgame de différents languages. La danse, la musique, le chant, le jeu, l'écriture sont les languages avec lesquels je m'exprime. Ils sont interreliés et ne peuvent qu'influencer ma façon de plonger dans chacuns d'eux.
Être interprète me permet de donner ma couleur aux mots ainsi qu'aux univers riches et diverses des autres. Ça me donne la possibilité d'utiliser mes différents languages, autant dans la performance que dans l'exploration. Comme artiste, ça me pousse à me surprendre et à aller dans des endroits inconfortabes en moi, donc de repousser mes barrières, de me dépasser et d'agrandir mon terrain d'exploration. C'est aussi de cette manière que j'aborde l'écriture, en plongeant dans mon univers comme on plonge dans un personnage, ouvrant des portes qui mènent à des lieux inconfortables et des découvertes, tout en sachant en ressortir aussi simplement que lorsque l'on termine une répétition.
Comme poète, j'explore l'intimité, la mienne, et nécessairement j'approfondie la connaissance de ce qui me construit.
Corinne Chevarier

L'ADN des fusils
L'histoire enseigne que des hommes sont prêts à tout pour dominer. Que d'autres trouvent la force de résister à la plus odieuse tyrannie. Jusqu'où l'homme est-il prêt à aller pour survivre ou pour être du côté du plus fort? Comment fait un captif pour ne pas désespérer de l'insupportable? S'il réchappe de l'enfer, saura-t-il revenir à la vie? L'horreur a inscrit sa marque profonde, changé le cours normal des choses, pour lui et pour ceux qui lui succèdent: «Un tunnel se creuse / cylindre imprévisible / il n'y a plus que toi au fond de ma carcasse / tu es là Rawa-Ruska / j'ai trop peur je n'ai donc rien à craindre / les suivants te porteront sans te voir».
Corinne Chevarier parcourt camps de concentration et camps de représailles, à la recherche de ce qu'a vécu son grand-père, survivant de Rawa-Ruska (Stalag 325), surnommé par Winston Churchill «le camp de la goutte d'eau et de la mort lente».
Les Éditions Les Herbes rouges, poésie, 2016, Montréal, 66 pages.
ISBN 978-2-89419-580-2

Anatomie de l’objet
Ça, un grenier, toi et un secret. Puis, une poupée, un lit, une brûlure, une odeur de verveine et encore toi. Ça est une petite fille dans une situation limite, à l'âge où l'irréparable peut se produire. Ça est une bataille silencieuse, une enfant sans empreinte, un "sacrifice de petite bête".
Anatomie de l'objet traite d'un sujet rarement abordé en poésie. Avec des mots tracés au scalpel, les poèmes nous conduisent à l'instant où "les dangers ont la couleur des chairs", à l'endroit où "rien ne dévore au même rythme / rien n'est impensable / les maisons piégées n'ont pas d'enseigne".
Regard lucide sur une certaine intimité, Anatomie de l'objet témoigne d'une finesse poétique capable d'allier mise à nu et pudeur, instinct et réflexion.
Les Éditions Les Herbes rouges, poésie, 2011, Montréal, 64 pages.
ISBN 978-2-89419-320-4
Prix et honneurs
-Prix Félix-Antoine-Savard pour une suite de poème présente dans ce livre.
-Finaliste au Prix du Gouverneur Général 2012.
-En lice au Prix Estuaire-Leméac 2011
-En lice au Prix du Festival de poésie de Montréal 2012

Dehors l'intime
Une femme observe le lien entre son intimité et ce qui l'entoure. Qu'elle se trouve dans sa chambre, dans la ville ou en pays étranger, elle «vise l'espace imprudent derrière les livres/ce lieu qui ne s'écrit pas».
Par son langage capable d'exhiber la vie privée, où des sensations souvent inavouables accompagnent les petites tâches quotidiennes, elle repousse les frontières de l'intime.
Avec Dehors l'intime, Corinne Chevarier ouvre grand les portes et nous invite à plonger dans nos espaces les plus personnels.
Les Éditions Les Herbes rouges, poésie, 2008, Montréal, 75 pages.
ISBN 978-2-89419-278-8

Les recoins inquiets du corps
À même l'espace d'un autrefois sans limites, une femme se met à explorer le nœud obscur de son désarroi. De page en page, les poèmes disent la conscience vertigineuse d'un être dont l'intimité est menacée.
Avec une remarque acuité, c'est munie d'images volontairement abruptes que Corinne Chevarier nous plonge dans les profondeurs psychiques.
Tout entière lovée sur l'absence, celle qui enjambe le vide s'offre à quelque chose d'insondable: elle touche aux extrémités de la langue là où peur et amour se questionnent dans leur vérité réciproque.
Voyage au pays de la nudité ultime, Les recoins inquiets du corps rend impossible toute comparaison.
Les Éditions Les Herbes rouges, poésie, 2004, Montréal, 55 pages.
ISBN 2-89419-235-5
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